Mar[i]a Pastor est une jeune poète portorricaine, hantée par des mots qui l'envahissent jours et nuits.
C'est ainsi que son deuxième livre de poèmes El origen de los párpados a vu le jour au cours de l'été 2008.
Un objet magnifique tant par ses poèmes que par ses illustrations brillamment conçues par la superbe Lorraine Rodríguez Pagán, également portorricaine. Cerise sur le gâteau, chaque exemplaire de ce livre a été assemblé à la main par la propre poète, en utilisant du papier recyclé, dans l'atelier Graphi Sol situé dans un village magique de Mexico City.
Aujourd'hui cette amoureuse de la complexité du langage propulse son verbe de l'autre côté de l'Atlantique en travaillant sur la version française de cet ouvrage fait maison : L'origine des paupières.
En attendant de pouvoir caresser un exemplaire de nos propres mains, voici un timide avant goût :
Cet insecte de caféine
Il y a des forêts
sans faute ni mystère
qui nichent dans les pupilles.
~Une fois, arriva
cet arôme
aux formes géométriques
à ma fenêtre
et je sautai sept étages,
sans y réfléchir. Je tombai
dans tes rets, édentée.
Je m’arrêtai
au bar
du coin et je bus
cet insecte de caféine
toute l’après-midi~
Rien n’explique
qu’ils arrivent
avec leurs cravates
et que je fonde
en voyant leurs motifs.
Il n’y a aucun thème
universelle qui provoque que,
nous, femmes,
perdions nos dents,
et bien avant
les livres, les hommes
partaient déjà un fil entre les mains
depuis leurs maisons pour ne pas se perdre
et chasser des insectes.
Il y a des forêts
sans faute ni mystère
qui nichent dans les pupilles.
~Une fois, arriva
cet arôme
aux formes géométriques
à ma fenêtre
et je sautai sept étages,
sans y réfléchir. Je tombai
dans tes rets, édentée.
Je m’arrêtai
au bar
du coin et je bus
cet insecte de caféine
toute l’après-midi~
Rien n’explique
qu’ils arrivent
avec leurs cravates
et que je fonde
en voyant leurs motifs.
Il n’y a aucun thème
universelle qui provoque que,
nous, femmes,
perdions nos dents,
et bien avant
les livres, les hommes
partaient déjà un fil entre les mains
depuis leurs maisons pour ne pas se perdre
et chasser des insectes.
Texte original : Mara Pastor
Traduction : Mybel Andino
Edition : Maria Canal
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