26.1.10

Mon odeur



Alors je lui ai demandé de s’approcher et de venir sentir mon cou afin de me parler ensuite de mon odeur.


J’ai soulevé mes cheveux dans un seul mouvement avec la tendresse que les branches ont pour ses feuilles, et j’ai exposé la peau de ce cou qui est le mien.

Il s’est approché armé de son nez et a aspiré lentement la vie installée dans mon cou.

« Alors, je sens quoi ? »

Il m’a dit qu’il ne pouvait pas décrire ce qu’il sentait car il n’y avait rien de comparable. Mais puisque j’insistais, il a commencé à m’expliquer…


Ton odeur n’est pas fine,
elle n’est pas douce,
elle est au contraire, forte.
C’est comme si ta personnalité sortait à travers ta peau.
Tu ne sens ni la rose,
ni les pommiers,
ni aucun fruit d’ailleurs,
ni l’humidité,
ni la terre.
Ton odeur n’a pas de nom.

« Et pourrait-on un jour la nommer ? »


Texte : M.A.
Image : Kartni

1 comentario:

Anónimo dijo...

« Et pourrait-on un jour la nommer ? » Je crois que c'est fait. Difficile de trouver plus précis...