30.8.10

sAl



Tu presencia se ha pasado de la costra de sus uñas a la sal de las lágrimas aún no derramadas.


Y te atreves a deslizarla sobre olas, mal adentro.
La ignorancia no tiene maestro ni nadie que la reprenda.

Y te dan ganas de soplar el viento de sus ingenios.
El desinterés no tiene fecha de vencimiento ni comisión preventiva.

Y le tensas nudos de siete vueltas en el pelo.
La caricia no mira a quién ni hace promesas.


Sabiendo que la sal, diluida en las lágrimas derramadas, no puede más que evaporarse en el tiempo.




Texto: M.A.
Imagen: MooNyk

18.8.10

l'O-O'king out the wiNdow


J'ai toujours aimé regarder par la fenêtre. Je peux d'ailleurs dédier des heures à cette activité.
Mais parfois on dirait que ce qui me fascine le plus c'est ces lignes géométriques que je peux dessiner avec ce regard.

Je ne le sais pas avec certitude, mais c'est vrai que quand je tiens un appareil photo entre les mains et que je me trouve à l'intérieur d'un bâtiment ou d'un appartement, mon premier réflexe est toujours de photographier ce que je vois par la fenêtre, et encore mieux si ce que je vois c'est des toits. Et plus les toits son vieux, plus j'ai envie de m'y perdre.


Même si mené par une étrangeté différente, Matteo Pericoli a un amour semblable : celui de dessiner en noir et blanc ce qu'on voit à travers nos fenêtres. Il dit lui même que quand on dessine quelque chose le sujet devient immédiatement plus intéressant.

Avec ceci en tête et en partant de la prémisse que la vue de notre fenêtre fait partie de notre vie d'une manière inexorable car elle nous inspire, nous soulage, nous accompagne et par fois nous aide à partir ou prendre du recul ; Matteo a décidé de faire un livre qui recueil les dessins des vues des fenêtres des personnes connues habitant dans la ville de New York : The City out My Window [Simon & Schuster (November 3, 2009)].



- “It’s one of New York’s most beautiful buildings, but it looks better at night... like a woman.”
Mikhail Baryshnikov, dancer-





- “Water tanks, air-conditioning, and exhaust pipes. The infrastructure of New York in plain view. I love it!”
Philip Glass, composer-


Mais, il ne s'arrête pas là... Ce mois d'août 2010, le New York Times a lancé une série qui aura une durée d'un an appelée Windows on the World dans laquelle Matteo publiera tous les mois un dessin de la vue de la fenêtre d'un écrivain dans une partie du monde à chaque fois différente. Le dessin sera accompagné en plus d'un petit texte descriptif rédigé par le propre écrivain.

Vous pouvez déjà apprécier le premier de cette série ici.




Excellent, vous ne trouvez-pas ?

Alors, Matteo, à quand un petit dessin de la superbe vue de la fenêtre de cette célèbre écrivaine ?





 -"D'ici je vois les martinets s'affoler et les pigeons s'aimer. J'adore." 
M.A., écrivaine-







Prenez le temps de visiter le site de Matteo

4.8.10

FEET

Ne pas se laver les pieds les rendraient divins... doux comme les nuages que nous ne pouvons jamais toucher.


Mais attention, cela ne marcherait que pour les heureux détenteurs des doigts prodigieux.



Photo : Zac Doob
Texte : M.A.

2.8.10

Sur la nature d'une amazone

Entre les herbes folles je respire ton parfum de nuit qui me chasse.

   Entre les brins de ma respiration se balade ton étendue.

   Entre la chair de mes ongles habite la salive de ton passage.

   Entre la fatigue d'une langue aimée s'exprime mon désir.

   Ainsi, entre fauve et coquelicot, je ferai mon lit.



Texte : M.A.